JE LE JURE
Information quant à cette programmation après les 3 points.
À 40 ans, Fabio se laisse porter par le courant. Un peu largué, il trouve du réconfort dans l’alcool. Et un peu auprès de Marie, de 20 ans son aînée, avec qui il entretient une relation secrète. Un jour, il reçoit une convocation pour être juré d’assises, il va devoir juger un jeune pyromane accusé d’homicide involontaire.
Information quant à cette programmation :
La sortie du film "Je le jure" intervient alors qu’une enquête judiciaire, qui vise le réalisateur à la suite d’une plainte pour viol, est toujours en cours.
À ce stade, Samuel Theis - qui réfute l’accusation - est placé sous le seul statut de témoin assisté.
Le réalisateur affirme que le rapport sexuel, avec le technicien qui l’accuse était consenti.
Alertée par le réalisateur de cette accusation pendant le tournage, la production l'a mis à l’écart (Samuel Theis a fini de diriger le film à distance), et a mené une enquête interne - concluant à l’impossibilité de qualifier les faits d’agression.
L’Espace 1789 choisit de programmer ce film tout en veillant à cette information.
Que faire des œuvres lorsque des procès sont en cours ? Comment respecter la parole des plaignant·es, la présomption de leur crédibilité mais aussi la présomption d’innocence ?
Un film, fruit d'un travail collectif doit-il être invisibilisé s'il a été accompagné correctement dès le premier signalement ?
Nous n’avons pas la (bonne) réponse mais nous tenons à la transparence et à la sensibilisation contre les violences sexuelles et sexistes.
L'Espace 1789.
Note de la production et de la distribution du film :
La production a été informée par le réalisateur d’une accusation d’agression sexuelle le visant sur le tournage. Le réalisateur a réfuté cette accusation. La production l’a informé qu’elle allait mettre en place toutes les mesures nécessaires à la préservation des intérêts et de la sécurité du plaignant, du collectif de travail et du mis en cause, ce qu’il a accepté.
Après un entretien avec le plaignant, qui à ce moment-là ne souhaitait pas saisir la justice mais ne voulait pas rester sur le tournage, la production a réuni l’équipe technique dans un premier temps, puis l’ensemble de l’équipe incluant les comédiens le lendemain. Elle leur a fait part de la situation et les a informés qu’une enquête interne allait être diligentée par une avocate spécialisée en droit du travail.
Il a donc été décidé, en concertation avec l’équipe et le réalisateur, que celui-ci pourrait continuer à travailler en respectant un protocole précis. La production a également proposé à l’équipe un accompagnement psychologique (groupes de parole et/ou rendez-vous individuels) dès la semaine suivante. Un bureau de production était ouvert à tous jusqu’à la fin du tournage pour faciliter les échanges et formaliser les demandes particulières en lien avec la situation.
L’enquête interne a conclu à l’impossibilité de qualifier les faits d’agression, et la production en a informé les partenaires financiers du film. Entre temps, une plainte pénale a été déposée et une information judiciaire a été ouverte.
Le réalisateur a été entendu par la juge d’instruction en juillet dernier, après une année d’enquête.
En l’absence d’éléments à charge, la juge d’instruction a refusé de mettre en examen le réalisateur et l’a placé sous le statut de témoin assisté. Samuel Theis a souhaité, en accord avec la distribution et la production, se mettre en retrait de la promotion du film. De fait, il n’assurera pas de promotion presse ni de présentation du film ou de tournée d’avant-premières en région.
Aucune séance
Aucune séance
Ce film fait parti d’un dispositif Cinéma
information auprès du service des relations avec le public